Remonter la combe. On le sait présent. Pas très loin et pourtant invisible encore. Il se cache derrière les replis du terrain, au-delà des dernières pentes: les plus raides de la montée. On entrevoit d’abord la croix qui jouxte la morgue. Puis le petit bâtiment de pierre. Et enfin, écru mais se détachant nettement de la neige environnante: l’Hospice millénaire accueille le passant, le randonneur, le skieur. Majestueux, il s’impose et force un temps d’arrêt, même pour les plus pressées ou les plus sportifs qui foncent tout droit vers l’Italie.
Bénédicte Rebord