Il avait vérifié l’état des freins, les chambres à air de rechange, la boisson dans le bidon et pensé à prendre un coupe-vent pour la descente. 2000 mètres de dénivelé positif sur 45 kilomètres, ça ne s’improvise pas. La préparation doit être méticuleuse pour arriver jusqu’au Col depuis Martigny, puis redescendre vers l’Italie. Tout avait été contrôlé. Tout? A un petit détail près: l’ouverture de la route. Courageux, ou obstiné, il a persévéré, poussant sa bécane sur le blanc manteau accumulé par l’hiver, jusque devant l’Hospice.
Bénédicte Rebord